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Libération
Décryptage

Pour la gauche du PS, l’exécutif au seuil de l’inacceptable

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L’intention du gouvernement de toucher aux échelons sociaux irrite les syndicats et une partie de la majorité.
François Rebsamen (à côté de Manuel Valls), le ministre du Travail, porteur du projet de réforme des seuils sociaux, le 5 juillet. (Photo Albert Facelly)
publié le 18 août 2014 à 20h06
(mis à jour le 19 août 2014 à 11h33)

Dépassé le stade du ballon d'essai. Dans l'attente de voir le «pacte de responsabilité» faire redémarrer la croissance française, le gouvernement s'est résolu à ouvrir le chapitre «seuils sociaux». Et ce, malgré les risques politiques et syndicaux qu'un tel chantier comporte. Le 14 juillet, François Hollande avait ainsi annoncé que ces règles, inscrites dans le code du travail et qui créent une série d'obligations pour les entreprises passant la barre des 10, 20 ou 50 salariés, seraient «assouplies […] d'ici à la fin de l'année, après concertation». Lundi, le secrétaire d'Etat à la Réforme de l'Etat et à la simplification, Thierry Mandon, a rappelé le vœu du gouvernement de «simplifier cette liste très importante d'obligations, sans fouler [aux pieds] les droits des salariés». Parmi eux, on trouve la mise en place de délégués du personnel, d'un comité d'entreprise ou encore une hausse de certaines cotisations sociales lorsqu'une entreprise passe certains seuils. Des «freins» à l'emploi, dénoncent depuis des années les représentants du patronat.

Que veut le gouvernement ?

Pour l'instant, il s'en remet aux négociations entre partenaires sociaux dans le cadre de la conférence sociale. Mais dès juillet, Manuel Valls s'était montré sensible aux arguments du patronat : «Si moi, on me dit que, en faisant évoluer les seuils, cela permet la création de milliers d'emplois, ma responsabilité, c'est de dire aux partenair