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Libération
Il fallait y être (4/7)

Au palais de Chaillot

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(Daniel Stockman / Flickr)
publié le 19 août 2014 à 18h06

Ce 14 juillet 2014, alors qu’on ne parle que de guerres anciennes ou terriblement actuelles, il fallait être, au coucher du soleil, sur la terrasse du palais de Chaillot, après avoir admiré, le matin, le défilé martial et cosmopolite des armées. Le peuple des VIP, privé de la traditionnelle garden-party de l’Elysée depuis que Nicolas Sarkozy a voulu faire des économies, a, en 2014, un plan B : les happy few de gauche qui se jetaient sur les petits fours et piétinaient le gazon présidentiel au temps du monarque Mitterrand ont la chance d’avoir le Trocadéro en cadeau de consolation. Moins de bouffe et d’alcool, moins de généraux, de colonels, de préfets mais, en ouverture, François Hollande et Anne Hidalgo en son et lumière.

Pour le son, c'est le concert classique depuis les dessous de la tour Eiffel. Puis le rythme s'accélère avec le spectacle vivant «H&H vont en bateau». Le Président et la maire (et le Premier ministre) sur un petit bateau électrique (lire ci-contre) mais bien encadrés par des Zodiacs de sécurité, bravant les rapides de la Seine au confluent de la Tour et des jardins du Trocadéro, débarquent sur la rive nord. Ils gravissent la colline de Chaillot, à pied, se frayant un chemin à travers les nuées de courtisans qui s'agrippent. Et arrivent au sommet.

Maintenant, il fait nuit noire. Des explosions éclatent, des détonations dans le ciel, les militaires, les reporters de guerre et les nombreux agents de sécurité sursautent, nerveux. Ce n’est que le début d