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Analyse

L’exécutif atteint par ricochet

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L’étude du cabinet Henderson conforte les «frondeurs» de la majorité.
publié le 19 août 2014 à 20h06

Là, ça tombe vraiment mal. Quelques jours après l'annonce d'une croissance nulle au deuxième trimestre de cette année et à l'orée d'une rentrée difficile pour le gouvernement, voilà que ces grandes entreprises sur lesquelles compte Hollande pour booster l'économie française ont versé en un an +30% de dividendes à leurs actionnaires. Montant total : 40,7 milliards de dollars (30,3 milliards d'euros). Pour un exécutif qui ne cesse de compter sur «l'investissement privé» et plaide pour une «relation de confiance» entre la gauche et les entreprises, c'est un revers qu'adressent certains grands patrons au pouvoir socialiste. Autant qu'une occasion offerte à toute la frange critique de la majorité de manifester à nouveau son mécontentement.

Surtaxe. «C'est consternant, se désole Stéphane Delpeyrat, responsable socialiste proche d'Henri Emmanuelli. Les allégements de charges offerts aux entreprises servent en réalité à reconstituer les dividendes. On le dit depuis deux ans : aidons les entreprises qui ont des projets d'investissements concrets et celles qui sont en concurrence à l'international.» Rapporteure du budget à l'Assemblée nationale, Valérie Rabault appelle ses camarades à la prudence : «Cette étude confirme surtout une tendance observée depuis plusieurs années, dit-elle à Libération. Mais ce qui pose question, c'est tout de même la différence entre la France et l'Allemagne alors