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Libération
Récit

Manuel Valls, général inflexible

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Le Premier ministre persiste dans sa ligne proche du patronat et n’entend rien céder aux frondeurs.
Manuel Valls, mardi, à la préfecture de police de Paris. (Photo Patrick Kovarik. AFP)
publié le 19 août 2014 à 19h26
(mis à jour le 20 août 2014 à 9h02)

Lui aussi a eu droit à sa cérémonie commémorative. Mardi matin, Manuel Valls a rendu hommage aux 3 000 forces de l'ordre de la capitale dont le soulèvement contre l'occupant allemand a marqué, le 19 août 1944, le début de l'insurrection parisienne menant à la Libération. Tandis que François Hollande a passé l'été entre centenaire du début de la Grande Guerre et 70e anniversaire des débarquements alliés, le Premier ministre est resté beaucoup plus discret. Toujours bon élève. A peine a-t-on vu Valls se rendre au fort de Brégançon pour une réunion de travail avec Hollande. Ce qu'il en reste : de jolies photos sur fond bleu azur d'un couple exécutif en costume cravate noir sous le cagnard du Var. Peu importe si, en cette saison, l'accoutrement était incongru, l'important était d'offir l'image d'un duo «au travail».

«Rôle». Du coup, lorsqu'il s'agit de célébrer le «sacrifice» des policiers parisiens en 1944, mardi dans la cour de la préfecture de police, Valls ne lâche pas ce tryptique qu'il compte bien dérouler lors d'une rentrée qu'il a annoncée «difficile» : «cohésion», «confiance», «courage». Ou comment, au détour d'une phrase, le chef du gouvernement s'adresse à une partie de sa majorité. Ces députés socialistes qualifiés de «frondeurs» sont désormais des «irres