A croire que François Hollande aime la difficulté. Ou bien qu'il a enfin compris, après deux ans de quinquennat, qu'il lui fallait soigner son mois d'août plutôt que de laisser Jean-Luc Mélenchon ou un ténor de sa majorité lui imposer le débat de la rentrée. Petits rappels: en 2012, après un été en short et polo de Hollande à Brégançon avec Valérie Trierweiler, Mélenchon avait réduit les premiers mois de la présidence à «100 jours presque pour rien».
L'an dernier, Manuel Valls, alors omniprésent ministre de l'Intérieur, avait squatté l'été à coup de déplacements et polémiques: remise en cause de la réforme pénale de Taubira — laquelle avait vu Cécile Duflot monter au créneau pour la soutenir — et alerte sur le risque migratoire en séminaire de rentrée. Il s'en était suivi une rentrée catastrophique où Martine Aubry s'était permis de critiquer à mots couverts l'action du Président et le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici donnait ensuite le coup d'envoi du «ras-le-bol fiscal» à l'heure où les Français recevaient leur feuille d'impôts…
«En Chirac célibataire»
Cette rentrée 2014 est donc un nouveau paradoxe Hollande: alors que la croissance est en berne, sa popularité toujours très basse et que les critiques sur sa politique éco