Le 40e anniversaire de la candidature de René Dumont à l’élection présidentielle est une excellente occasion de dresser un bilan de 40 ans d’écologie en France. L’écologie ne se réduit naturellement pas à l’écologie politique. Et, heureusement ! En effet, les principaux succès que les combats écologiques ont pu rencontrer en France ne doivent que bien peu à l’écologie politique. Certes, il y a eu de grandes avancées juridiques dues au législateur comme les lois sur les études d’impact (1976), les déchets (1975), les installations classées (1976 et 1992), l’eau (1964 et 1992), l’air (1996), le bruit et le paysage et bien sûr la charte de l’environnement inscrite dans la Constitution (2004). Mais l’essentiel de ces lois a été voté par des majorités de droite généralement très allergiques à l’écologie politique.
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Et, depuis une vingtaine d’années, l’essentiel des progrès dans le domaine du droit de l’environnement est venu de l’Union européenne. Les combats gagnés l’ont été le plus souvent grâce aux mouvements associatifs, à la mobilisation civile et à des procès retentissants : Amoco-Cadiz qui a jugé de la responsabilité des maisons mères pour leurs filiales, ce que le droit français ne reconnaît toujours pas, Erika qui a établi en France la réparation du préjudice écologique, le procès des