Le fusil est encore fumant. Et jeudi, pour la première de leurs journées d'été, qui se déroulent jusqu'à samedi à Pessac, près de Bordeaux, les écologistes ont peiné à en refroidir le canon après la salve tirée par Cécile Duflot sur ses ex-collègues socialistes. Dans De l'intérieur : voyage au pays de la désillusion (Fayard), à paraître lundi, mais dont le Nouvel Obs a publié jeudi les bonnes feuilles, puis dans une interview au Monde, la ministre du Logement de l'équipe Ayrault a soldé ses deux années au gouvernement. Une charge contre Hollande, ce président socialiste qui l'a tellement déçue. Et un nouveau réquisitoire contre Manuel Valls.
Que dit Duflot ?
Au gouvernement, Duflot parlait d'une «muselière» pour décrire sa retenue inhérente à la solidarité gouvernementale. Ce temps est révolu. A propos de Hollande, elle assène : «Il n'est pas mou, mais parfois il est hésitant. Il sait décider, mais il préfère quand la décision vient toute seule ou quand tout le monde l'accepte. C'est bien plus confortable. [...] Son principal défaut est de ne pas dire ce qu'il pense.»Hollande n'est toutefois pas la seule cible de la chef naturelle des écolos. Valls, dont elle dénonçait il y a un an dans Libé les saillies stigmatisantes sur les Roms, ramasse lui aussi : «A force de reprendre les arguments et les mots de la droite, de trouver moderne de briser les tabous, et donc de défendre la fin de