Le deuxième temps de «son» quinquennat. Jean-Luc Mélenchon quitte, à 63 ans, la coprésidence du Parti de gauche (PG) pour se consacrer à la promotion de son grand dessein : une constituante. «Je vais me mettre en pointe pour aider à la formation d'un mouvement pour la VIe République», a-t-il fait savoir vendredi, précisant bien - qui en doutait ? - qu'il n'abandonnait pas le «combat». Expert en planification politique, Mélenchon a donc choisi de sortir de l'impasse dans laquelle il s'enferre depuis deux ans. Et de lancer ce qui ressemble fort à sa longue marche vers la présidentielle de 2017.
«Tentation». Car cette annonce, en pleine rentrée de son parti - réuni jusqu'à dimanche à Grenoble pour son traditionnel «Remue-méninges» -, a été soigneusement préparée. Fin juillet, dans une interview au site Hexagones, il expliquait déjà qu'il avait «fait [son] temps à organiser la vie d'un parti». Deux mois plus tôt, après la douche glacée des européennes (6,3%), il avait prévenu sur son blog qu'il allait «profondément remanier [son] dispositif personnel». On y est. «Jean-Luc sera plus opérant, plus efficace en se mettant à un autre niveau, explique une proche, Raquel Garrido. Il veut fédérer le peuple et le mettre en mouvement autour de la VIe République.» Sortir de la «bagarre politicienne» dans laquelle Mélenchon s'est, comme il l'admet, «englué».
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