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Analyse

Montebourg, mangé à la sauce hollandaise ?

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Le ministre de l'Economie, qui fait sa rentrée dimanche, joue une partie compliquée : s'opposer à l'austérité sans quitter un gouvernement qui la pratique.
Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg et le président François Hollande, le 17 décembre 2012 à Chateau-Renault, dans le centre de la France (Photo Philippe Wojazer. AFP)
publié le 22 août 2014 à 19h46

La transgression, jusqu’où ? Muet ces dernières semaines, ce qui ne lui ressemble guère et interpelle d’autant plus que depuis la mi-août, les orientations de l’exécutif font de nouveau l’objet de vifs débats entre socialistes, le ministre de l’Economie, Arnaud Montebourg, fait sa rentrée dimanche. A l’occasion de sa traditionnelle Fête de la rose, à Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire), il aura à ses côtés Benoît Hamon, ministre de l’Education nationale et autre potentiel leader de l’aile gauche de la famille socialiste. Plusieurs élus PS «frondeurs» seront aussi de la partie. Pas franchement le chœur des hollandais.

Montebourg ira-t-il plus loin dans ses critiques qu’au mois de juillet ?

Cette fin d’été est marquée par des indicateurs économiques et sociaux alarmants. Or, en juillet, depuis Bercy, Montebourg avait flirté avec la ligne jaune en remettant en cause l’usage prévu des 50 milliards d’économies dans les dépenses publiques, prônant une règle des trois tiers : pour le désendettement, pour les ménages et pour les entreprises. Niet, viennent tour à tour de réaffirmer Valls et Hollande. Circulez…

Avec sa prochaine loi visant à s'attaquer aux professions réglementées, Montebourg va disposer dans les semaines qui viennent d'une belle tribune pour défendre le pouvoir d'achat des Français. Et, dimanche, il y a fort à parier que ses piques les plus violentes seront destinées à ces patrons qui gavent leurs actionnaires de dividendes ( Lib