C'est ce qui s'appelle mordre la ligne. Sans - encore - la franchir. Dans une interview au Monde ce samedi, le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg met la pression sur le duo Hollande-Valls. «Les choix politiques ne sont pas figés (...) Il y a toujours une alternative», lâche l'élu de Saône-et-Loire qui fera sa rentrée dimanche lors de sa traditionnelle Fête de la rose dans son fief de Frangy-en-Bresse.

Quand le chef de l'Etat martèle qu'il faut aller «plus vite et plus loin» dans le «cap» fixé par le «pacte de responsabilité» et que le Premier ministre traite d'«irresponsables» ces socialistes qui remettent en cause leurs choix économiques, Montebourg fait de nouveau un pas vers la gauche et demande au président de la République de «tirer les conséquences en termes budgétaires» dans son choix d'adapter le rythme de la réduction des déficits.

«Il faut donner la priorité à la sortie de crise et faire passer au second plan la réduction dogmatique des déficits», défend Montebourg pour qui la zone euro est devenu un «îlot kafkaïen (...) où les leaders des pays membres s'obs