Mort, le Front de gauche ? Pas pour les militants du Parti de gauche (PG). Réunis à Grenoble ce week-end pour leur traditionnel rendez-vous de rentrée, les militants ont toujours foi dans le Front de gauche, coalition de partis née en 2009. De moins l’assurent-ils, en dépit des crispations avec leurs alliés communistes, des revers électoraux aux municipales et aux européennes, et l’annonce du retrait de Jean-Luc Mélenchon.
Sur la pelouse du campus de Grenoble, où se déroule l’université d’été jusqu’à dimanche, Fatima-Ezzahra Benomar, encartée au Parti de gauche depuis 2010, garde le sourire : «Ce n’est pas facile de rassembler une autre gauche, mais nos convergences sont plus fortes que nos divergences, plaide la militante féministe. C’est grâce au Front de gauche qu’on a réussi à faire un score à deux chiffres». A la présidentielle de 2012, le Front de gauche avait raflé 11% des suffrages, soit près de 4 millions de voix. Deux ans après, les militants PG ont surtout en mémoire les municipales de mars dernier. Ils gardent un goût amer des alliances passées pour l’occasi