Menu
Libération
Portrait

El Khomri, l’évidence parisienne

Article réservé aux abonnés
L’élue du XVIIIe s’occupera de la politique de la Ville.
publié le 26 août 2014 à 21h16

Une surprise, Myriam El Khomri ? Pas tant que ça. Voilà déjà pas mal de temps que la nouvelle secrétaire d’Etat à la Ville jouit d’une belle cote de popularité au sein du Parti socialiste à Paris. Entrée en politique en 2002 après la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle, elle n’a cessé, depuis, de gravir les échelons. A 36 ans, la voir entrer au gouvernement constitue donc une suite logique.

Titulaire d'un DESS de droit public obtenu à la Sorbonne, elle débuta dans l'ombre de l'ex-ministre de l'Intérieur Daniel Vaillant, comme élue du très bouillonnant XVIIIe arrondissement de Paris. Proche du milieu associatif, elle s'attache, dès 2008, à pacifier le quartier de Château-Rouge, souricière urbaine en proie au trafic de drogue, à la prostitution et aux marchands de sommeil. En 2012, Libération participait en sa compagnie à une maraude auprès des sans-abri de la zone. Elle confiait alors : «Les dossiers liés à la prévention, à la sécurité, au logement sont austères et souvent dramatiques, mais ils sont essentiels à l'amélioration de la qualité de vie de nos concitoyens. C'est là, je crois, le sens de l'action d'un élu.»

Cette année , Anne Hidalgo, dont Myriam El Khomri est extrêmement proche, la nomme porte-parole de sa campagne municipale dans la capitale au côté de Bruno Julliard. Enceinte de cinq mois, Myriam El Khomri s’astreint à la tâche sans sourciller avant d’être propulsée, après la victoire de l