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Le symbole de la Macron-économie

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Ancien banquier et social-libéral assumé, l’ex-secrétaire général adjoint de l’Elysée arrive à Bercy.
A 36 ans, l'énarque Emmanuel Macron (ici en septembre 2012) est le benjamin du nouveau gouvernement. (Photo Bruno Charoy)
publié le 26 août 2014 à 21h16

A 36 ans, Emmanuel Macron vient d'ajouter une nouvelle ligne à son CV en plaqué or. Cet énarque a déjà été : apprenti philosophe (il a été l'assistant de Paul Ricœur), banquier d'affaires chez Rothschild et conseiller du prince. En quittant l'Elysée en avril, il pensait à un passage dans l'enseignement, et à embrasser une vie «de petit entrepreneur». Le voilà ministre. Il avait espéré entrer dans le premier gouvernement de Valls au Budget. Hollande avait refusé au motif qu'un ministre doit être un élu. Quatre mois plus tard, il hérite du périmètre d'Arnaud Montebourg, finalement au même niveau que Michel Sapin.

Social-libéral décomplexé, Macron est un grand séducteur. Cette belle gueule aime les boutons de manchette et la lumière. Il est drôle, vif et horriblement ambitieux. Et depuis son passage par Rothschild, suffisamment riche pour être à l’abri du besoin jusqu’à la fin de ses jours. Ce jeune homme qui reconnaît d’abord aimer la compagnie des vieux, parle aussi vite qu’il pense. Sans langue de bois. Il ne sait pas dire autre chose que ce qu’il a en tête. Les journalistes adorent. A l’Elysée, Macron parlait peu à l’extérieur car il parlait trop, avec le risque de déchirer le grand voile hollandais de l’ambiguïté politique.

Sourire. Le 16 juin 2014, en fin de matinée, on est dans son bureau d'angle au deuxième étage de l'aile est de l'Elysée. C'est l'heure du bilan et des cartons. Comme d'habitude, il est en retard. Comme d'habi