C’est sans doute l’un des plus à gauche de ce gouvernement. A 63 ans, Alain Vidalies fait son retour au sein de l’exécutif, après avoir assuré, deux ans durant, le poste de ministre des Relations avec le Parlement sous Jean-Marc Ayrault. Il s’occupera désormais des Transports, de la Mer et de la Pêche.

Avocat spécialiste du droit du travail, député des Landes pendant plus de vingt ans, ce natif de Grenade-sur-Adour (Landes) avait soutenu Martine Aubry lors de la primaire socialiste en 2011. Il est même issu du courant Poperen, l’un des plus à gauche, dans les années 80 et 90, du Parti socialiste.

Sas. Un paradoxe ? De fait, Alain Vidalies a, semble-t-il, déjà traversé le sas de décompression... sous Ayrault. «Je suis devenu une sorte de porte-parole du Premier ministre», reconnaissait-il, lors de son dernier passage au gouvernement, dans le cadre d'un portrait publié par les Echos en juin 2013. Portrait dans lequel la journaliste révélait que l'homme, invité au conclave de tous les ministres représentants les différentes sensibilités du PS le lundi soir, n'avait, au dire de ses collègues, jamais «fait entendre une musique différente de celle du chef du gouvernement».

Affront. Dur dur, pour celui qui, sous la droite, avait bataillé contre l'assouplissement des 35 heures et la libéralisation du travail du dimanche. Et sans rancune, pour un homme qui avait d'abord espéré le poste