Menu
Libération
Interview

«Un gouvernement de l’immobilisme»

Article réservé aux abonnés
Marielle de Sarnez. Eurodéputée Modem.
La vice-présidente du MoDem Marielle de Sarnez à Paris le 19 mars 2014. (Photo Lionel Bonaventure. AFP)
publié le 27 août 2014 à 20h06

«Soyons un tant soit peu sérieux ! S’il suffisait de la nomination d’un inspecteur des finances, même étiqueté social-libéral, comme ministre de l’Economie pour que la gauche finisse par lever toutes ses ambiguïtés, cela se saurait. J’aurais d’ailleurs préféré à sa place un homme qui a géré une entreprise et non un énarque. On nous parle par exemple depuis trente ans de simplification administrative, et rien ne bouge. Pareil pour l’interdiction d’embaucher quelqu’un pour 24 heures, ce qui creuse les chiffres de chômage. De même, la nécessaire poursuite de la réduction des déficits n’est pas de droite ou de gauche mais simplement une politique responsable.

«La gauche poursuit son complexe face à la réalité telle qu’elle est, et ne l’assume pas. Les orientations de la gauche dite libérale restent inscrites dans les discours et ne trouvent aucune traduction dans les actes. Le problème n’est pas de savoir si ce gouvernement est de droite ou de gauche. Le seul constat que l’on puisse faire, c’est que le pouvoir nous conduit à l’immobilisme, qu’il est divisé entre sa gauche social-libérale et sa gauche classique. Deux gauches qui s’opposent, provoquant au passage l’impuissance du gouvernement à agir.

«Qu’on ne me parle pas de politique d’austérité en France, c’est de la démagogie. Allez dire cela aux Grecs, quand les salaires de la fonction publique ont diminué de 40%, et vous vous ferez lapider. En France, les gouvernements successifs se contentent d’annoncer des économies virtuell