«On ne touche pas aux totems du progrès social», prévient Claude Bartolone dans une interview exclusive à Libération. Alors qu'Emmanuel Macron a suggéré d'assouplir les 35 heures - avant d'être nommé ministre à l'Economie -, le président de l'Assemblée nationale refuse qu'un tel détricotage soit envisagé.
«La gauche perd en crédibilité quand elle détricote une partie de ce qu’elle est et de ce qu’elle a construit par le passé. Comme socialiste, je suis attaché à certains principes. On ne touche pas aux totems du progrès social. A fortiori quand les salariés risquent interpréter ces propositions comme un effort supplémentaire qui leur est réclamé sans contrepartie de la part du monde de l’entreprise.»
A la veille du conseil européen à Bruxelles, Claude Bartolone, qui avait appelé en avril 2013 à engager une «confrontation» avec l'Allemagne, prévient les chefs d'Etat: «J'attends de nos dirigeants européens qu'ils prennent en compte cette morsure que constitue la montée de l'extrême droite. (...) Il y a un risque de déflation. De Mario Draghi au FMI, tout le monde nous exhorte à ne pas freiner la croissance. La Banque centrale européenne (BCE) doit être pl