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Europe : Hollande compte ses relais

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Samedi, à Bruxelles, le chef de l’Etat espère profiter de la faiblesse passagère de l’Allemagne pour fédérer les sociaux-démocrates européens et reprendre la main.
Avec la chancelière allemande, Angela Merkel, sur l'île de Rügen, en mai. (Photo Thomas Peter. Reuters)
publié le 28 août 2014 à 20h06

Arnaud Montebourg, encore ministre de l'Economie, aurait très probablement applaudi des deux mains. Jeudi matin, de l'Elysée, François Hollande a profité de la Conférence des ambassadeurs (lire page 5), pour annoncer qu'il demanderait samedi, lors du Conseil européen à Bruxelles, la tenue d'un sommet de la zone euro «dans les meilleurs délais». Le but de cette réunion exceptionnelle : tracer une nouvelle trajectoire de réduction des déficits pour sortir de la «longue stagnation» qui menace l'UE. En clair, faire une croix sur l'engagement de la France de tenir l'objectif de 3% de déficit en 2015. «L'idée n'est pas de laisser repartir les déficits à la hausse mais d'adapter le rythme de leur réduction à la situation économique actuelle» , confie l'Elysée.

Carte. Le Parti socialiste, qui tient à partir de ce vendredi son université d'été de La Rochelle (lire page 10), espérait secrètement une initiative présidentielle sur l'Europe. Si la sortie forcée d'Arnaud Montebourg et de Benoît Hamon a causé un profond traumatisme au sein de la majorité, c'est parce que les députés (et les ministres) partagent dans une écrasante majorité leur diagnostic : à cause de la politique d'austérité trop violente, l'UE est en train de s'enfoncer dans une crise économique et politique dont elle mettra des années à se remettre. «On court à la catastrophe alors qu'on peut encore l'éviter, confie par ex