Resté à l’écart des tensions de la majorité de ces dernières semaines Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, appelle avec François Hollande à un électrochoc européen.
Ce samedi se déroule à Bruxelles un Conseil européen important. Qu’en attendez-vous ?
Après les élections européennes calamiteuses qu’a connues le continent et avec une nouvelle Commission, nous entrons dans un nouveau temps. J’attends de nos dirigeants européens qu’ils prennent en compte cette morsure que constitue la montée de l’extrême droite. L’Europe de la paix construite par les pères fondateurs ne suffit plus. Les seuls débats de répartition de postes, ce n’est plus acceptable pour les peuples européens.
Que demandez-vous ?
Que l'Europe se hisse au niveau de l'histoire. Il y a un risque de déflation. De Mario Draghi au FMI, tout le monde nous exhorte à ne pas freiner la croissance. La Banque centrale européenne [BCE] doit être plus active. Le plan d'investissement annoncé est beaucoup trop flou. Il nous faut de nouvelles mesures contre le chômage des jeunes. Ce sommet ne doit pas être un sommet de boutiquiers. En Europe comme en France, la question, ce n'est pas le casting, c'est le scénario : quelle orientation pour quelle destination ?
Au-delà d’une suspension des règles européennes, faut-il aller jusqu’à une réouverture des traités ?
Je n’écarte pas cette idée. Si l’on veut vraiment inscrire le projet européen dans la durée, il faudr