L'ex-ministre du Budget Eric Woerth a indiqué jeudi soir à l'AFP qu'il avait de nouveau été entendu dans la journée à la Cour de justice de la République (CJR) sur la vente controversée de l'hippodrome de Compiègne en 2010. Les magistrats de cette instance habilitée à enquêter sur les faits commis par les ministres dans l'exercice de leurs fonctions l'ont maintenu sous le statut intermédiaire de témoin assisté, a-t-il précisé, confirmant une information d'I-télé. «Je reste témoin assisté», a déclaré l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy. «Il n'y a pas de charge contre moi», s'est-il défendu.
Cette affaire est l'objet de deux enquêtes menées en parallèle, celle instruite à la CJR et son volet non-ministériel conduit par des juges du pôle financier de Paris. Au centre des interrogations de la justice, la décision, prise le 16 mars 2010 par l'élu de l'Oise, alors ministre du Budget, de valider par arrêté la vente de gré à gré pour 2,5 millions d'euros d'une parcelle de 57 hectares de la forêt de Compiègne, comportant un golf et un hippodrome, à la Société des courses de Compiègne (SCC), jusqu'alors locataire. Une décision prise malgré l'opposition de responsables de l'Office national des forêts (ONF) et