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Macron, une encoche sur le totem des 35 heures

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Pas encore ministre, le jeune social-libéral souhaitait des dérogations. Le gouvernement a démenti toute remise en question à cette réforme emblématique de la gauche.
Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron, le 27 août à Bercy. (PHOTO ERIC PIERMONT. AFP)
publié le 28 août 2014 à 14h39
(mis à jour le 28 août 2014 à 16h59)

Premier couac du très discipliné gouvernement Valls II ? Matignon a assuré, ce jeudi matin, que l'exécutif n'avait «pas l'intention de revenir sur la durée légale du travail à 35 heures». Le cabinet de Manuel Valls écarte ainsi la proposition d'Emmanuel Macron, que le nouveau ministre de l'Economie développe dans une interview au Point, visant à autoriser «les entreprises et les branches à déroger» aux 35 heures.

Autre temps, autres mœurs. Matignon doit désormais démentir des propos d'un locataire de Bercy sur une ligne trop libérale. Le successeur d'Arnaud Montebourg suggère, dans l'hebdomadaire, de pouvoir déroger aux règles des 35 heures, non plus seulement dans les sociétés en difficulté mais dans toutes les entreprises, «dans le cadre d'accords majoritaires». Cette remise en cause de l'une des lois phares des années Jospin serait censée permettre de «sortir de ce piège où l'accumulation des droits donnés aux travailleurs se transforme en autant de handicaps pour ceux qui ne travaillent pas», assène l'ex-secrétaire adjoint de l'Elysée.

«Difficile à porter, spécialement quand on est de gauche»

Le nouveau ministre pourra toujours avancer que l'entretien avec l'hebdomadaire a été commencé au téléphone jeudi