Un La Rochelle millésimé. En tout cas, c'est comme ça que s'annonce cette édition 2014 de l'université d'été du Parti socialiste qui s'ouvre officiellement vendredi : un changement soudain de gouvernement, le départ d'Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Aurélie Filippetti suivi de l'arrivée du très libéral Emmanuel Macron à Bercy puis une déclaration d'amour de Manuel Valls au Medef... Ajoutez-y une interview du nouveau ministre de l'Economie dans Le Point où il explique qu'il faut «sortir de ce piège où l'accumulation des droits donnés aux travailleurs se transforment en autant de handicaps pour ceux qui n'ont pas d'emploi», des députés qualifiés de «frondeurs» en pleine structuration et différents courants socialistes en mode pré-congrès : tous les ingrédients sont là pour que cette édition de La Rochelle reste dans les annales des divisions socialistes après deux ans plutôt calmes.
Au lendemain de son discours à l'université du Medef, le Premier ministre est donc venu se chauffer ce jeudi devant des élus socialistes. A huis clos, Manuel Valls a défendu sa réforme territoriale, confirmé que les régions auront des «compétences accrues, plus importantes, plus stratégiques» grâce à une «loi sur les compétences»