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Libération

Présidence de l’UMP : NKM, la reine du reniement

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publié le 28 août 2014 à 19h56

Nathalie Kosciusko-Morizet choisit Nicolas Sarkozy. Elle l'a publiquement confirmé, jeudi, au micro de France Inter, renforçant ainsi les spéculations sur le retour imminent de l'ancien chef de l'Etat. Ce ralliement était attendu. Mais il s'opère au prix de quelques acrobaties. A la limite du reniement. Reprenant à son compte l'antienne de l'homme providentiel, NKM souhaite que Sarkozy prenne de toute urgence la présidence de l'UMP. Il serait, dit-elle, le seul capable «d'incarner l'opposition» en lui donnant la «voix forte» dont elle a besoin.

L'ex-ministre de l'Ecologie a par ailleurs juré, ce jeudi, qu'elle restait attachée au principe de la «primaire ouverte» comme mode de désignation du candidat de la droite et du centre en 2017. Attend-elle de Sarkozy qu'il se porte garant, en toute humilité, de l'organisation d'une compétition loyale entre lui-même, Alain Juppé, François Fillon et autre Xavier Bertrand ? Evidemment non. A l'UMP, personne ne doute que dès lors qu'il aura pris la présidence du parti, Sarkozy traitera la primaire comme une vulgaire formalité, uniquement destinée à confirmer son leadership. Devant les militants UMP d'Angoulême, NKM tenait encore, le 23 juin, un tout autre discours. Quelques jours après la démission forcée de Jean-François Copé, alors qu'elle n'avait pas de mots assez durs pour dénoncer le scandale des fausses factures de Bygmalion, elle se disait disponible pour participer avec d'autres quadras, à la reconstructi