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Analyse

A l’UMP, chauds les barons contre Nicolas Sarkozy

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Réunis ce week-end au Touquet, poids lourds et jeunes loups s’opposent sur le retour de l’ex-président à la tête du parti.
Jean-François Copé et Nathalie Kosciuko-Morizet (aux côtés de Marc-Philippe Daubresse) à l'université d'été des jeunes de l'UMP au Touquet, en août 2012. (Eric Baudet)
publié le 29 août 2014 à 20h06

Cette année encore, le campus du Touquet sera, ce week-end, le rendez-vous de rentrée de l’UMP. Cette modeste manifestation, organisée par les Jeunes populaires du Nord et du Pas-de-Calais, a fini par remplacer les universités d’été que la direction du parti n’a plus tenues depuis la défaite de 2012. Faute de moyens bien sûr, mais aussi de capacité à parler d’une seule voix. Le maire UMP du Touquet, Daniel Fasquelle, a bon espoir de faire de sa ville la La Rochelle de la droite. Quoi de plus opportun, pour installer cette ambition, que d’y accueillir Nicolas Sarkozy ? Un retour de l’ex-président par la côte d’Opale : voilà qui aurait provoqué un beau tintamarre, capable de concurrencer le tumulte PS en Charente-Maritime.

Fasquelle a fait son deuil de ce rêve. Car aux dernières nouvelles, distillées au compte-gouttes par des proches plus ou moins autorisés, Sarkozy ne souhaiterait pas officialiser son retour devant un parterre de militants. Il veut, explique-t-on, «parler aux Français». Par exemple en s'invitant à la télévision ou dans les colonnes de la presse nationale.

«Impartialité». Qu'à cela ne tienne. Fasquelle promet que ce campus du Touquet sera, pour les «Jeunes pop», l'occasion d'une célébration «unanime» du retour de l'ancien chef de l'Etat. «Mais tout le monde sera très bien reçu», précise le député, qui accueille aussi François Fillon, Bruno Le Maire, Xavier Bertrand et Hervé Mariton. Autant de baron