Elle a «envie de faire confiance» à ce gouvernement. Et s'y sent aussi un peu «forcée». Sur le parvis de l'espace Encan de La Rochelle, Françoise Bailly résume à elle seule ce «tiraillement» observé vendredi chez les militants et cadres socialistes, réunis en université d'été jusqu'à dimanche à La Rochelle. Ce choix entre «une gauche libérale et une gauche plus sociale». Comme beaucoup ici, cette élue locale a «commencé à douter». Quand ? «Lorsque j'ai entendu l'annonce d'un deuxième plan pour les entreprises», dit-elle. En plus de son poste de vice-présidente à la communauté d'agglomération de Blois chargée, comme elle dit, des «causes perdues» (santé, délinquance, gens du voyage…), elle travaille dans une association d'insertion. Et ressent de plus en plus de décalage entre le discours pro-entreprises du gouvernement et l'absence de retombées pour les plus modestes. Françoise Bailly n'est pas contre aider les patrons, «parce qu'on a besoin qu'ils créent de l'emploi». Mais elle leur reproche de dire «qu'ils n'ont plus d'argent et ensuite de donner 30% de plus en dividendes à leurs actionnaires !» Réaliste d'un côté. Critique de l'autre. Elle ne veut pas choisir sa gauche.
«Un peu perdu». Ils sont trois jeunes militants de Dijon. La semaine dernière, ils étaient à la Fête de la rose à