Menu
Libération

Mots toisés

Article réservé aux abonnés
Tout en occupant le devant de la scène, ils clivent et structurent les débats dans la famille socialiste.
publié le 29 août 2014 à 19h56

C comme Charges

Parler de charges sociales (salariales ou patronales) quand on est un responsable PS - tel Manuel Valls évoquant le pacte de responsabilité dans son discours de politique générale en avril -, c'est prendre le risque de braquer une bonne part du peuple de gauche et de se faire bâcher par un Guillaume Bachelay, numéro 2 du parti, qui ne loupe pas une occasion de rappeler à ses camarades que lorsqu'on est «de gauche», «on parle de cotisations et non de charges». Derrière cette querelle sémantique, une bataille idéologique que le député socialiste revendiquait déjà en 2012 dans Libération : «Freud disait que si l'on cède sur les mots, on finit par céder sur les choses. Il ne faut pas intérioriser le vocabulaire d'en face. La sémantique est le premier terrain de la bataille idéologique. Derrière le lexique des libéraux, il y a l'idée que nous sommes tous concurrents et que la victoire revient au moins cher.»

C comme Compétitivité

Quasiment absent des discours du candidat Hollande, la compétitivité s'est peu à peu imposée au cœur du vocable présidentiel. Et surtout du cap hollandais. Depuis le début du quinquennat, s'écharper sur les diagnostics et le dosage offre-demande de la politique économique du gouvernement est devenu une activité quasi quotidienne au PS. Il faut dire que, pour une partie des socialistes, celle qui gouverne, la question du coût du travail (qui a tendance à masquer le coût du capital) est jugée comme le principal frein à la croissance. Ce bascul