Mettre le feu à la savane, puis l'éteindre. Manuel Valls, qui avait démarré ses fonctions de Premier ministre avec un grand coup de lance-flamme en annonçant «la disparition des conseils départementaux à l'horizon 2021», manie désormais la lance à incendie.
Devant les élus PS de la Fédération nationale des élus socialistes et républicains (Fneser), il a posé jeudi la nécessité «d'imaginer quel sera le rôle des départements demain, et notamment des départements ruraux». Le Premier ministre veut toujours fusionner les départements avec les métropoles là où elles existent. Il imagine aussi qu'«ailleurs, partout où nous pourrons construire une fédération de grandes intercommunalités, il faut aller dans ce sens». Mais «dans les départements ruraux, les conseils doivent garder un rôle, même si leurs compétences seront simplifiées». Voilà, c'est dit.
Menace des radicaux
Peut-être le réel s'est-il imposé. Dans les campagnes, on voit mal des intercommunalités de bourgs gérer la solidarité. Mais nul doute que l'argument qui a fait pencher la balance est celui qu'a asséné le patron des radicaux de gauche, Jean-Michel Baylet, lui-même président du Tarn-et-Garonne lorsqu'il a menacé, en plein remaniement, d'une sortie des trois ministres radicaux si les conseils généraux n'étaient pas maintenus en milieu rural. Une condition «sine qua non», a résumé l'élu en sortant de Matignon.
Côté financements, le Premier ministre a également tenté de calmer les esprits. Certes s