Il faut savoir clore une séquence politique. Manuel Valls a donc choisi dimanche, devant les militants socialistes réunis en université d'été à La Rochelle, de boucler son offensive éclair de rentrée débutée lundi avec la démission de son gouvernement. Quand certains dirigeants du Parti socialiste s'attendaient à la poursuite de la «stratégie de pulvérisation» engagée par le Premier ministre, ce dernier a su ménager des troupes déboussolées par une partie des choix économiques de son gouvernement.
En une semaine, ces derniers ont dû avaler la mise à l'écart de deux figures de la gauche du parti, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, puis une déclaration d'amour aux entreprises devant les dirigeants du Medef, un énorme recul sur la promesse d'encadrer les loyers et ont vu enfin revenir les hanter la question d'une remise en cause des 35 heures… Si Valls a essuyé - pour la première fois depuis son arrivée à Matignon - des sifflets et huées issus des rangs les plus à gauche de son parti, il n'a donc pas pris le risque de précipiter l'explosion de son camp. Dès jeudi, un haut dirigeant socialiste croisé dans les rues de La Rochelle prévenait : «Pour reconstruire, colmater les brèches, il faut faire des piqûres de ciment.» Le chef du gouvernement a participé à ce chantier… à sa manière.
«Clairement». Dans un Espace Encan bondé, Valls s'est donc employé à rappeler en quoi la politique de François Hollande depuis deux an