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Libération

Marine Le Pen rêve de Matignon, de dissolution et de proportionnelle

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publié le 31 août 2014 à 20h06

Depuis Brachay, petit hameau haut-marnais de 61 habitants, érigé en lieu de pèlerinage depuis son score de 72% des voix à la présidentielle de 2012, Marine Le Pen a détaillé samedi à grands traits les étapes nécessaires pour qu'elle accède à l'Elysée en 2017. La première passe par une dissolution, qu'elle juge inévitable, de l'Assemblée nationale. La présidente du parti d'extrême droite a échafaudé son scénario rêvé. Elle considère qu'un retour des 577 députés devant les électeurs de leurs circonscriptions constitue pour le président sortant «la seule chance de se qualifier au second tour» à la prochaine présidentielle.

«Dans le cadre d'une cohabitation, la droite démontrera qu'elle mène la même politique que la gauche et donc se discréditera. Et si nous sommes présents au premier tour, Hollande peut alors espérer se poser en recours pour gagner au second» , analysait Marine Le Pen, dimanche matin, auprès de Libération. «C'est pour cela que l'UMP ne veut pas d'une cohabitation. Ce parti, avec la même politique d'austérité que la gauche, subira le même opprobre en 2017. Au mieux, l'UMP fera pire que le PS», poursuit-elle en se félicitant d'avoir réuni près d'un millier de personnes à Brachay, ce coin perdu entre les collines champagnardes. Aussi a-t-elle décidé de prendre les devants. Face à la rebuffade de l'UMP devant l'obstacle d'une cohabitation, elle se dit prête à ass