«Vive la Gauche !» A peine Manuel Valls a-t-il pris place derrière le pupitre que le slogan du collectif lancé par les frondeurs retentit, masquant la voix du Premier ministre. Décrié depuis le remaniement par toute une partie des militants du PS, le chef du gouvernement prononce ce dimanche le discours de clôture de l'université d'été du Parti socialiste. Et c'est un véritable bras-de-fer entre la salle et le ministre qui commence.
Le coup de l'émotion
Dès sa montée sur l'estrade, le Premier ministre, accueilli par les mêmes cris lors de son entrée dans la salle plénière de l'espace Encan, doit redoubler d'effort pour appeler au calme. «Il y a deux jours, j'ai ressenti une très vive émotion, je veux la partager avec vous», lance-t-il immédiatement, afin d'apaiser la foule. Le ton est donné. Il sera dramatique tant que la fronde dure. Un premier hommage aux victimes tuées dans l'effondrement d'un immeuble à Rosny-sous-Bois dans la matinée atténue le vacarme. Un deuxième, adressé au président de la région Languedoc-Roussillon Christian Bourquin, décédé le 26 août, va mettre un terme aux cris et sifflements des militants.
Photo Sébastien Calvet pour «Libération».
Le coup du «j'aime le débat»
Manuel Valls en prof