Les mesures annoncées vendredi par Manuel Valls pour relancer la construction, ont recueilli l'approbation des milieux de l'immobilier. Très favorables aux promoteurs et aux ménages aisés (lire ci-contre), et vides de toute mesure contre les loyers chers, les arbitrages de Matignon suscitent la contestation jusque dans les rangs socialistes. L'annonce du Premier ministre de limiter l'encadrement des loyers à la seule ville de Paris (alors que la loi concerne 28 grandes agglomérations où ils ont beaucoup augmenté) fait des vagues.
«Agir pour la jeunesse, c'est appliquer l'encadrement des loyers», a attaqué dimanche Laura Simani, présidente du Mouvement des jeunes socialistes (MJS). La veille, Martine Aubry avait dit son intention d'appliquer la mesure à Lille «reconnue comme la troisième ville la plus chère de France», obligeant Manuel Valls à obtempérer. A l'appel du DAL (Droit au logement), plusieurs associations vont marcher mercredi du Palais-Royal à Matignon, «contre la politique du logement» de Manuel Valls . De son côté, la Fondation Abbé-Pierre va «alerter la population sur la remise en cause de l'encadrement, une mesure du programme Hollande approuvée dans les sondages par plus de 80% des Français, preuve qu'il y a bien un problème de coût des loyers dans notre pays», pointe son délégué général, Patrick Doutreligne.
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