Secrétaire d’Etat à l’Ecologie puis ministre des Sports sous Nicolas Sarkozy, Chantal Jouanno est aujourd’hui sénatrice UDI, candidate en tandem avec Yves Jégo, à la présidence du parti centriste.
Que vous inspirent les attaques dont Najat Vallaud-Belkacem fait l’objet ?
Elle vient à peine d'être nommée [à l'Education nationale, ndlr] et elle n'a pour l'instant annoncé aucune nouvelle réforme puisqu'elle s'inscrit dans les pas de son prédécesseur. Les critiques qui la touchent sont donc vraiment concentrées sur sa personne. En clair, on l'accuse d'être une femme, d'être jeune, et même de s'appeler Najat. On lui reproche d'avoir porté aussi l'égalité et la parité dans son précédent ministère. Mais elle ne faisait que son travail. La polémique sur la théorie du genre est complètement stérile. Ceux qui la critiquent s'opposent en fait à l'égalité et à la parité. Il est normal que la réforme des rythmes scolaires soit critiquée. Mais dans ce cas, il faut interpeller François Hollande et pas s'attaquer personnellement à la ministre. La participation de la classe politique à ces critiques ou son silence sont insupportables. On est décidément tombé bien bas.
Najat Vallaud-Belkacem est clairement la cible d’attaques racistes, comment y remédier ?
C’est difficile. Ces attaques sont souvent insidieuses et il est parfois difficile de qualifier les infractions. Il appartient donc aux citoyens et aux médias d’intervenir. Christiane Taubira a fait l’objet d’insultes racistes, mais elle a aussi été critiquée sur ses positions politiques. Sur l’éducation, Najat Vallaud-Belkacem n’a même pas encore exprimé de réelles positions. En devenant minis