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Libération
Récit

Vallaud-Belkacem, les insultes et la nausée

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Victime d’un déferlement d’attaques racistes et sexistes, la ministre de l’Education est devenue le bouc émissaire d’une droite extrême décomplexée, comme Taubira avant elle.
Mercredi, Najat Vallaud-Belkacem visite une école élémentaire de Genevilliers (Hauts-de-Seine). Elle a été nommée ministre de l'Education nationale le 26 août. (Photo Laurent Troude)
publié le 3 septembre 2014 à 20h16

Une vague rance, islamophobe et raciste. Mais aussi bien souvent misogyne et réactionnaire. Comme la ministre de la Justice, Christiane Taubira, l'hiver dernier, c'est aujourd'hui sa jeune collègue de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, 36 ans, qui concentre les commentaires les plus nauséabonds. Venus de l'extrême droite, mais aussi d'un acteur du débat public comme Valeurs actuelles, hebdo qui truste sans complexe le credo d'une droite extrémisée, entretenant un fond de sauce identitaire et antimusulmans.

Créneau porteur (lire page 4) mais sulfureux, qui ne l'empêche pas d'être le journal auquel Nicolas Sarkozy réserve régulièrement la primeur de ses confidences. A sa une cette semaine : «L'Ayatollah. Enquête sur la ministre de la rééducation nationale». A celle de Minute : «La provocation Belkacem. Une Marocaine musulmane à l'Education nationale». Sur Twitter, Taubira a écrit : «Faut-il qu'ils soient creux du cerveau, vides du cœur, et leurs âmes desséchées. Najat tu portes haut notre ambition pour l'école. Merci.»

Digues. Ministre, femme, fille d'immigrés, trentenaire, socialiste… Les attaques contre Najat Vallaud-Belkacem se sont racialisées depuis qu'elle a été promue numéro 4 du gouvernement Valls II (