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analyse

Hollande, l’abîme sans fond

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Avec 13% d’opinions favorables, le Président bat un nouveau record d’impopularité et Manuel Valls dégringole.
Le Président, le 3 août, lors de la cérémonie franco-allemande du centenaire de la Grande Guerre, sur le site du Vieil-Armand. (Photo Laurent Troude)
publié le 4 septembre 2014 à 20h06

La vie politique française entre probablement dans une phase inédite de son histoire… Elle a déjà vécu avec beaucoup de présidents impopulaires, mais jamais avec un chef de l'Etat aussi démonétisé. Depuis que la démocratie sondagière existe, François Hollande vient de toucher un point-bas historique : dans le baromètre TNS-Sofres pour le Figaro Magazine, qui sonde la cote de confiance des présidents de la Ve République depuis Valéry Giscard d'Estaing, il recueille au début du mois de septembre le chiffre record de 13% d'opinions favorables, en chute de 5 points par rapport au mois de juillet. Aucun chef d'Etat ne s'est aventuré dans de telles eaux.

Terra incognita. A son plus bas en 2011, Nicolas Sarkozy avait certes touché la barre des 20% d'opinions défavorables. Il était rejeté par une majorité de Français, mais gardait la confiance du cœur de son électorat : les sympathisants UMP. Ce n'est plus le cas aujourd'hui pour François Hollande. Depuis le mois de juin, il ne peut même plus compter sur sa propre famille politique. En septembre, les sympathisants socialistes n'étaient plus que 44 % (- 4 points) à lui faire confiance. Désavoué par les Français, contesté par une partie de sa majorité, le Président n'est plus protégé par les institutions. Le voilà en terra incognita.

L’autre grande leçon du sondage est que le Premier ministre ne lui aura servi ni de bouclier ni de bouée de secours. En deux mois, la cote