«Il sera bien là», prévient un responsable du Front de gauche. Mais à la veille d'une réunion décisive, le doute qu'a laissé planer Jean-Luc Mélenchon sur sa présence en dit long sur la considération qu'il porte à cette alliance électorale. Pierre Laurent, le patron des communistes, n'a pas les mêmes états d'âme.
Depuis la débâcle des municipales en mars et celle des européennes, le député européen Jean-Luc Mélenchon a pris du champ. Au cœur de l'été, son interview au site Hexagones, dont beaucoup ne retinrent que son «besoin de baîller aux corneilles», avait dessiné le nouveau rôle auquel il comptait s'astreindre. Il en a précisé fin août les contours à Grenoble, dans son discours de clôture du «remue-méninges», l'événement de rentrée du Parti de gauche. Fini les lourdeurs de la vie partisane. Désormais, Mélenchon veut «fédérer le peuple» et se battre pour une VIe République. «On en est au point de départ», explique Raquel Garrido, porte-parole du Parti de gauche. Après avoir défini l'objectif, l'ancien candidat à la présidentielle réfléchit au cadre qu'il entend donner à ce «mouvement pour la VIe République» et aux moyens d'y associer les citoyens. En début de semaine, le leader naturel du Parti de gauche a d'ailleurs sondé Eva Joly et Julien Bayou, deux écologistes classés à l'aile gauche de leur parti, sur l'opportunité de poser dans les jours qui viennent le premier jalon de ce combat institutionnel. Faço