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Pierre Laurent tend la main à tour de bras

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Pierre Laurent, numéro un du PCF, à la tribune de l'université d'été du PS, samedi. (Photo Sébastien Calvet pour «Libération»)
publié le 4 septembre 2014 à 20h06

L'image est assez rare pour être soulignée. Le week-end dernier à La Rochelle, lors de la plénière de clôture, Pierre Laurent, le premier secrétaire du Parti communiste, a été chaudement applaudi par une salle remplie de socialistes. Auxquels il était pourtant venu rappeler leurs renoncements à travers «un discours de vérité».

Sa présence au cœur de la machine socialiste n'allait évidemment pas de soi. En l'apprenant au beau milieu de l'été, les cadres du Parti de gauche avaient une nouvelle fois soupiré. Même dans son camp, certains s'étaient agacés à l'idée qu'un communiste fasse risette sur la photo de famille socialiste, aux côtés de partisans de la politique menée par François Hollande. Mais la nomination d'Emmanuel Macron au ministère de l'Economie en remplacement d'Arnaud Montebourg et le discours énamouré de Manuel Valls devant les représentants du Medef ont donné au leader communiste une belle tribune. «2012 avait été un contrat. Ce contrat, il vient d'être déchiré devant les Français», a pu tonner le leader communiste.

Tranquillement. Encore cet été, Pierre Laurent a été accusé par Jean-Luc Mélenchon d'avoir troqué l'avenir du Front de gauche pour quelques sièges en ralliant, notamment à Paris, des listes socialistes dès le premier tour des municipales de mars. Mais le sénateur avance tranquillement, esquivant avec une certaine agilité les flèches décochées par les proches de Jean-Luc Mélenchon.

«Il a une feu