«Le mépris de classe, les moqueries sur les pauvres, cela ne lui correspond pas du tout. C’est ce qui m’a le plus frappé dans le livre de Valérie Trierweiler. Je suis François Hollande depuis dix ans, j’ai écrit deux livres sur lui et je n’ai jamais rien vu, jamais rien entendu, qui laisserait penser qu’il n’aime pas les pauvres. Ni dans sa bouche à lui ni dans ce que ses proches m’ont dit de lui. J’ai interrogé les gens avec qui il a grandi, avec qui il a fait de la politique, et jamais personne ne m’a raconté cela.
«François Hollande n’est pas quelqu’un qui aime l’argent. Il ne vit pas dans le luxe. Valérie Trierweiler dit qu’il n’aime que les grands restaurants, mais j’ai passé des dizaines de repas à sa table, avec d’autres journalistes, et on n’a jamais remarqué quoi que ce soit ! Hollande n’est pas élu de Neuilly mais de Corrèze. Ce n’est pas un département riche. La permanence dans laquelle il dormait, à Tulle, n’avait rien de luxueuse. Les Corréziens qu’il connaît, qu’il côtoie, les habitants des petits villages, ceux qu’il rencontre sur les marchés, ce ne sont pas des riches, loin de là.
«Ce qui est vrai en revanche, c’est que Hollande s’est cabré face au pouvoir. Ses échecs et ses mauvais résultats l’ont braqué. Le pouvoir l’a durci, l’a isolé et l’a rendu indifférent aux autres. Il peut être méchant, violent, avec son entourage. Il est parfois odieux avec ses collaborateurs, ce qui n’était pas le cas au Parti socialiste ou en Corrèze. Sûrement le poids des responsab