«La fonction présidentielle doit être respectée. […] Je ne laisserai pas mettre en cause la conception de mon action au service des Français, et notamment de la relation humaine que j'ai avec les plus fragiles, les plus modestes, les plus humbles, les plus pauvres, parce que je suis à leur service et parce que c'est ma raison d'être.» Vendredi, en marge du sommet de l'Otan qui se tient au pays de Galle, François Hollande a évoqué pour la première fois le livre publié jeudi par Valérie Trierweiler, la femme qui a partagé sa vie pendant neuf ans, dont les deux premières années du quinquennat à l'Elysée. La déflagration autour des «sans-dents», l'expression qu'utiliserait selon elle le chef de l'Etat pour désigner les pauvres, a contraint François Hollande à s'exprimer. A minima.
Dans son récit «vrai», sa version des faits, Valérie Trierweiler mélange le privé et le public. Elle se sert de ressorts intimes pour dégoupiller des grenades à la face du Président. Son témoignage sur l'homme qu'elle connaît rejaillit sur l'image de l'homme d'Etat. La journaliste politique le savait évidemment, elle qui écrit à propos de ses derniers moments au côté de François Hollande, après le «Gayetgate» : «La machine médiatique est lancée. Elle dévore chaque bout de vie sans importance.» Cette fois, elle tient elle-même la plume et fait de ces moments des preuves à charge. «Plus les jours passent et plus ma colère grandit à l'encontre de François. Comment a-t-il pu t