Julien Dray, vice-président PS de la région Ile-de-France, a jugé dimanche que le système politique français était «à bout de souffle» et prôné une réforme constitutionnelle qui donnerait plus de pouvoirs au Parlement.
«D'abord et avant tout, on a un système qui est à bout de souffle», a estimé M. Dray au «Grand rendez-vous» iTélé-Europe 1-Le Monde.
«On élit un homme tous les cinq ans et on pense que cet homme présidentiel va tout résoudre», ce qui suscite immanquablement selon lui de la «déception». Les hommes politiques, a poursuivi M. Dray, «sont tous rendus fous» par cette élection présidentielle au suffrage universel qui est «une exception en Europe».
«Je suis pour une VIe République qui donne sa place au parlement, c'est cette question des institutions qui doit être posée», a fait valoir M. Dray, pour qui «la gauche n'avait pas assez travaillé» avant d'arriver au pouvoir en 2012.
M. Dray, ami de longue date de François Hollande, a aussi volé au secours du chef de l’Etat, éreinté par son ex-compagne, Valérie Trierweiler, dans un livre qui connaît un succès sans précédent.
M. Dray a en particulier récusé l'idée que M. Hollande puisse mépriser les pauvres, comme Mme Trierweiler l'affirme dans son brûlot. «Je n'ai jamais vu François Hollande, en trente ans, mépriser ou employer des formules blessantes à l'égard des pauvres», a-t-il assuré.
«Attaquer François Hollande sur des convictions d'homme