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reportage

En attendant Sarkozy, Fillon charge violemment Hollande

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A La Baule, l'ex-Premier ministre a tout juste évoqué l'élection interne à l'UMP et le possible retour de l'ex-président, préférant soigner son profil d'opposant.
François Fillon au campus UMP de La Baule dimanche. (Photo JEAN-SEBASTIEN EVRARD. AFP)
publié le 7 septembre 2014 à 16h04

Malgré la météo caniculaire sur le campus UMP de la Baule, alors que les militants transpirent à grosses gouttes, François Fillon garde son épaisse veste bleu marine. Difficile, il est vrai, d'adresser une telle charge à François Hollande en bras de chemise. «Changement complet de politique ? Dissolution ? Démission ? Au Président de choisir sa porte de sortie», attaque l'ex-Premier ministre à la tribune, demandant «solennellement» au chef de l'Etat de «mesurer la gravité de la situation». Après Laurent Wauquiez qui moque «la gauche morale» et «Hollande et son cortège, DSK, Cahuzac, Morelle, Thévenoud», François Fillon a des mots très durs. Il s'en prend à un Président «en manque de leadership, de cap, de soutien populaire» qui «entraîne la France dans son K.O». Diagnostique un «Mai 68 moral», «un naufrage de la dignité de l'Etat».

Alors que l'UMP est suspendue à l'annonce d'un retour politique de Nicolas Sarkozy, François Fillon fait mine d'ignorer la compétition qui va se jouer à droite et s'emploie à peaufiner son image d'homme d'Etat. Un costume moins de candidat à la primaire que de meilleur opposant à François Hollande. Aux militants, il veut parler de la crise ukrainienne et de son voyage, en début de semaine, auprès des chrétiens d'Irak. Mais il évoque à peine l'élection à la présidence de l'UMP, en novembre, que devrait d'abord briguer son principal rival. Se contentant de glisser que Nicolas Sar