Alors que la session extraordinaire de l’Assemblée débute ce mardi, Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’Etat chargé des Relations avec le Parlement, affiche sa sérénité pour le vote de confiance du 16 septembre. Et refuse, parce qu’il est ministre, de s’exprimer sur l’avenir du député PS Thomas Thévenoud.
Ce week-end, Manuel Valls a répondu à Martine Aubry qu’il n’y avait pas «d’infléchissement» possible de la ligne économique du gouvernement. Cela signifie-t-il qu’il n’y a qu’une seule politique possible ?
Il y a toujours plusieurs politiques possibles. Celle de l’extrême droite propose de sortir de l’UE et nous mènerait droit à la catastrophe. Celle d’une droite dure nous ferait entrer dans un modèle thatchérien d’austérité et de dureté sociale. A gauche, nous sommes prêts à dialoguer, mais tout le monde doit prendre conscience que nous sommes entrés dans une phase nouvelle : celle d’une crise politique. Il existe aujourd’hui une alternative xénophobe d’extrême droite. Et les anticorps de la société contre elle ne sont plus là.
Vous êtes en train de faire une forme de chantage au risque FN ?
Non. Mais remarquez une chose : il n’y a pas, chez les Français, de demande d’une autre politique économique plus à gauche. Ni dans les urnes ni dans les sondages. Par ailleurs, depuis six mois, on constate que la réorientation de l’Europe, réclamée depuis des années par la gauche, est en marche. Est-ce que les choses vont changer du jour au lendemain ? Non. Est-ce qu’il y a du mouvement ? Oui.
Diriez-vous, comme Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, qu’il y a un risque institutionnel ?
Il y a une interrogation forte dont il faut faire une opportunité. La France n’est pas totalement adulte dans son rapport à l’élection présidentielle. De plus en plus de gens, à droite comme à gauche, s’interrogent sur les conséquences que peut avoir le quinquennat s