Malgré les appels, notamment du PS, à «tirer les conséquences» de ses déboires fiscaux, l'ex-secrétaire d'Etat Thomas Thévenoud a annoncé lundi soir à l'AFP qu'il restait député mais quittait le PS, alors que son épouse a été «mise en congé, sans traitement» de son poste de chef de cabinet du président du Sénat. «Après m'être entretenu ce lundi soir avec Jean-Christophe Cambadélis», le premier secrétaire du PS, «j'ai décidé de me mettre en retrait du Parti socialiste et donc du groupe SRC à l'Assemblée nationale (...) Mais je veux rappeler que l'enchaînement de négligences choquantes qui m'ont placé dans cette situation ne fait pas de moi un fraudeur (...) Mes électeurs de Saône-et-Loire seront mes seuls juges» lors des législatives de 2017, explique-t-il dans une déclaration écrite à l'AFP.
Concrètement, Thévenoud continuera donc à être député de Saône-et-Loire mais ne siégera plus dans l'hémicycle parmi ses collègues socialistes. Il devrait rejoindre les non inscrits, comme c'est déjà le cas d'une autre ex-députée PS, Sylvie Andrieux, qui siège parmi eux depuis 2013 et sa lourde condamnation pour détournement de fonds publics. «Je comprends la déception et la colère de celles et ceux qui, militants du Parti socialiste, sympathisants de gauche, électeurs de Saône-et-Loire, m'ont fait confiance. Je leur présente mes excuses», ajoute l'élu de 40 ans, contraint à la démission de son poste de secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, n