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Récit

Thomas Thévenoud, démission à double tranchant pour le PS

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Certains socialistes pressent l'éphémère secrétaire d'Etat de quitter son siège de député... au risque de déclencher une élection partielle périlleuse.
Thomas Thévenoud à l'Assembée nationale en octobre 2012. (Photo Thomas Samson. AFP)
publié le 8 septembre 2014 à 19h01

Le boulet de la rentrée. Alors que les députés font mardi leur retour à l'Assemblée nationale, l'avenir de Thomas Thévenoud, cet éphémère secrétaire d'état au Commerce extérieur démissionné mercredi en raison de «retards de déclarations et de paiments au fisc» embarrasse — c'est peu dire —  les socialistes.

«J'ai été élu pour cinq ans et je souhaite mener ma mission jusqu'à son terme», s'est défendu vendredi le député dans une interview au Journal de Saône-et-Loire. Il y explique également avoir régularisé sa situation, moyennent le paiement de pénalités. Jusqu'à preuve du contraire, il ne fait l'objet d'aucune poursuite, et peut donc en théorie reprendre place sur les bancs de l'Assemblée dès ce mardi.

«La décision lui appartient»

Plusieurs élus socialistes, dont Martine Aubry, pressent Thomas Thévenoud de démissionner. Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, espère lui que Thévenoud  «saura prendre une décision qui à la fois le protège lui, mais nous protège collectivement» tout en admettant n'avoir «aucun moyen pour l'empêcher d'être député».

Mais d'autres socialistes n'observent pas le cas Thévenoud de la même manière. Bernard Roman, le premier questeur se dit «sidéré» par l'idée d'une démission ou d'une exclusion : «Si on devait faire le procès sur la place publi