Le Front de gauche (FG) est en stand-by. Pour son assemblée générale, samedi à Montreuil, Parti communiste (PCF) et Parti de gauche (PG) sont sortis unis, avec toujours autant de divergences. Clémentine Autain, porte-parole d’Ensemble !, troisième composante du Front de gauche, revient sur les suites à donner à cette alliance de la gauche radicale.
Comment allez-vous éviter la prochaine crise ?
Le PG a choisi de mettre ses forces prioritairement à l'extérieur du Front de gauche en décidant de lancer un mouvement pour la VIe République. Le PCF, lui, n'a pas fait de propositions concrètes pour le redynamiser après avoir posé un acte de rupture en s'alliant avec le PS aux municipales dans plusieurs villes. Il faut casser ce cercle vicieux si nous voulons devenir autre chose qu'un cartel d'organisations autour du PG et du PCF. Le Front de gauche doit sortir de ce tête-à-tête qui a «étroitisé» la sphère d'influence et d'action de ce rassemblement.
Le problème, c’est le lien avec le PS ?
Ce serait une erreur d’imputer l’échec du Front de gauche à la seule question de la lisibilité de ligne stratégique. Tout n’est pas lié au rapport au PS. Au lendemain de la présidentielle, on a échoué à construire une organisation dans laquelle pouvaient se retrouver les dizaines de milliers de sympathisants et de militants qui s’étaient reconnus dans le FG.
Des adhésions directes comme le réclame aujourd’hui le PG contre l’avis du PCF ?
Le problème, c'est que pendant longtemps, au PG, on a pensé que s'il y avait des adhésions directes cela donnerait une majorité aux communistes vu leur force de frappe militante. Maintenant, Mélenchon et ses proches dise