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Libération
TRIBUNE

Valérie, déesse de la vengeance

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publié le 8 septembre 2014 à 17h36

Dans la mythologie grecque, les déesses de la vengeance, les Erinyes, s’y mettaient à trois pour châtier le coupable qui transgressait l’ordre moral : Mégère (la Haine), Alecto (l’Implacable) et Tisiphone (la Vengeance). Sans oublier la déesse de la jalousie, Héra, compagne de Zeus, qui traquait inlassablement les infidélités de son mari. Tout ceci n’est pas sans évoquer le happening lié au brûlot vengeur de Valérie Trierweiler même si François Hollande, le «Zeus français», n’est pas blanc - bleu dans cette histoire… En décochant cette flèche empoisonnée - au pire moment - avec la complicité d’un éditeur astucieux qui va permettre, tant à l’auteure qu’à l’éditeur, de toucher l’argent du péché, Valérie Trierweiler condense au fond dans sa personne les quatre Erinyes.

Tentons d’aller un peu plus loin, quitte à faire un peu de psychanalyse sauvage à partir de l’avalanche d’informations qui nous a submergée. Que Valérie Trierweiler soit jalouse, blessée, humiliée, on peut le comprendre ; et que la première dame de transition ait eu envie de se venger, c’est, après tout, de bonne guerre après les avanies et camouflets publics et privés qu’elle a encaissés depuis quelques années. Entre Ségolène Royal et Julie Gayet - sur des plans évidemment différents -, il était sans doute difficile de tenir la distance.

Mais comment décoder la violence de cette réaction vengeresse ? La psychanalyse nous apprend que les désirs de vengeance surgissent fréquemment au moment d’une séparation avec un