Menu
Libération
récit

Feuille de déroute pour le Parti socialiste à Marseille

Article réservé aux abonnés
Après la débâcle aux élections de mars, le PS pourrait voir ses comptes de campagne rejetés et les sénatoriales s’annoncent mal.
Patrick Mennucci en mars, à Marseille. (Photo Patrick Gherdoussi)
publié le 10 septembre 2014 à 19h36

Le sort s’acharne sur le PS marseillais. Après la rouste encaissée aux dernières élections municipales, il pourrait voir les comptes de campagne de ses têtes de liste rejetés dans les huit secteurs de la ville. L’expert-comptable chargé de les déposer (un cabinet réputé, qui s’occupe de la plupart des grandes villes socialistes comme, avant, des comptes de François Hollande ou Ségolène Royal), les a pourtant remis une première fois avant l’échéance légale (fixée au 30 mai). Mais d’autres factures seraient arrivées et il aurait effectué un nouveau dépôt le 10 juin, sans en informer les têtes de liste, affirment deux d’entre elles. Résultat, le rapporteur de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques a proposé le rejet des comptes socialistes marseillais. S’il est suivi par la commission, le juge de l’élection sera automatiquement saisi : il pourrait prononcer l’inéligibilité des têtes de liste concernées. Ces dernières devraient en outre assumer sans remboursement les frais de campagne, soit un peu de plus de 450 000 euros déclarés. Ça fait cher la débâcle.

Fief. Les ennuis s'accumulent pour les socialistes. En mars, ils ont perdu trois des quatre secteurs qu'ils détenaient après les municipales de 2008. L'UMP a repris dans le centre-ville le fief du député Patrick Mennucci, chef de file PS, une maire guériniste a fait alliance avec Jean-Claude Gaudin pour conserver le sien, et le maintien de la liste PS