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Libération
Vu de Toulouse

La justice enquête en Midi-Pyrénées sur des proches de Kader Arif

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Kader Arif le 2 octobre 2013. (Photo Fadel Senna. AFP)
publié le 10 septembre 2014 à 22h16

Le procureur de la République de Toulouse a décidé mercredi soir d’ouvrir une enquête préliminaire sur des passations de marchés entre la région Midi-Pyrénées et des sociétés appartenant à des proches parents du ministre délégué aux Anciens combattants, Kader Arif. Entre décembre 2009 et juillet 2014, la région a réglé 242 factures, soit une par semaine, pour un total de près de 2 millions d’euros versés à la société AWF. La région Midi-Pyrénées est dirigée par le socialiste Martin Malvy et ladite société organisatrice d’événements appartient à des membres de la famille très proche de Kader Arif.

Le Canard enchaîné relève cette semaine la façon très régulière d'AWF d'emporter les appels d'offres lancés par la région. La parution de l'article n'a pas pu surprendre le parquet de Toulouse. En effet, les élus régionaux UMP étaient allés, dès lundi, déposer un «signalement» de ces faits dans les bureaux du procureur, Michel Valet. Déjà en juin 2011, le petit monde toulousain du spectacle s'interrogeait sur l'excellence des rapports entre la région et AWF. Interrogé alors par Libération, Kader Arif assurait qu'il n'était «en aucune façon lié aux affaires de [ses] frères, cousins ou neveux». Désormais, c'est le conseil régional qui fait savoir par communiqué qu'«aucun membre du gouvernement n'est intervenu ni directement ni indirectement pour favoriser l'attribution d'un marché qui concerne la région et elle seule».

Pour donner le change, la région