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Libération

La vilenie de Valérie Trierweiler

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publié le 10 septembre 2014 à 17h06

Que Valérie Trierweiler ait terriblement souffert de la répudiation dont elle a été la victime, qu'elle ait traversé, qu'elle traverse toujours un moment d'indignation, d'incompréhension, de désespoir, femme trompée, humiliée et délaissée, alors qu'elle avait tout abandonné pour le violent amour que lui inspirait François Hollande, qui ne le comprendrait, qui ne compatirait pas ? Dans son récit sanglotant, Merci pour ce moment (éditions les Arènes), un joli titre ironique, il y a, de toute évidence, de la sincérité blessée, une fureur à la Clytemnestre, la volonté de rendre coup pour coup, quelque chose aussi d'une démesure qui rappelle les éclats et les déchirures du couple mythique Richard Burton - Elisabeth Taylor. Trop de scènes, trop de tromperies, trop de cachets, trop de jalousie féroce (y compris vis-à-vis de Ségolène Royale), trop d'irascibilité. Valérie Trierweiler est une femme dévastée et vindicative qui a espéré, rêvé et gâché. En ce sens, elle est à plaindre.

Cela ne lui donnait cependant en rien le droit d’étaler longuement, minutieusement, cruellement une histoire d’une intimité crue et d’une indécence délibérée. Qu’elle ait, pour tenter de se reconstruire, voulu écrire noir sur blanc sa vérité sur neuf années de passion et d’orage, elle n’aurait été ni la première ni la dernière à le faire, la thérapie est classique. Qu’elle l’ait publié, de façon forcément fracassante, cela devient une expédition punitive à grand spectacle, un règlement de comptes v