La nouvelle tombe plutôt mal en plein débat sur la transparence du personnel politique après l'affaire Thévenoud. Le Sénat s'est fait épingler mercredi par certains députés sur le retard de publication des détails de l'allocation de la réserve parlementaire. Ce pactole à la discrétion des parlementaires - de l'ordre de 56 millions d'euros en 2013 pour le Sénat selon nos informations - sert à financer des projets dans les collectivités territoriales. Si l'Assemblée nationale a publié en janvier la liste des bénéficiaires de cet argent public, le Sénat est à la traîne. Annoncé au printemps, le document aurait du être publié au Journal officiel au moment de la loi de règlement financière sur le budget 2013, votée le 23 juillet dernier.
Le Sénat et Bercy se renvoient la balle
Mercredi, Jean-Jacques Urvoas, président (PS) de la commission des Lois de l'Assemblée, a regretté que «[ses] collègues du Sénat n'aient pas jugé bon, à ce jour, de se mettre en conformité avec la loi qu'ils ont votée». Un amendement de la loi de transparence de la vie publique, approuvé à l'unanimité au Sénat en 2013 après l'affaire Cahuzac, oblige en effet la publication de la liste des allocations liées à la réserve parlementaire.
Du côté du Palais du Luxembourg, on botte logiquement en touche en renvoyant la responsabilité au