Certains avaient signé l'appel. D’autres n’étaient même pas au courant. Vendredi, à la Fête de l’Humanité, le site internet lancé la veille par Jean-Luc Mélenchon et invitant à se prononcer pour une VIe République ne rencontrait au mieux dans les rangs communistes qu’une bienveillante perplexité.
«Le front de gauche est vivant», a insisté Eric Coquerel, le nouveau coordinateur du Parti de gauche (PG), sur la scène d'un stand dédié à l'alliance l'électorale, où Jean-Luc Mélenchon, Pierre Laurent (PCF), Clémentine Autain (Ensemble) et d'autres dirigeants s'étaient alignés pour une photo de famille. Tous disent bien sûr rester attachés au Front de gauche. Mais Jean-Luc Mélenchon, qui s'était dit lassé par les querelles partisanes, s'en est quelque peu singularisé en lançant à la fin du mois d'août un «mouvement pour la VIe République», une initiative destinée à dépasser les cadres parfois étriqués des partis politiques pour mieux «fédérer le peuple».
Dans les allées de la Fête de l’Humanité, les communistes restent au mieux dubitatifs à propos du mouvement impulsé par l’ex-candidat à la présidentielle. Ce n’est pas tant la VIe République, pour laquelle militants du Parti de gauche et communistes se sont conjointement battus lors de la campagne de 2012 qui rebute les seconds que l’initiative isolée du tribun.
Déception
«C'est une déception de plus. Il se désolidarise un peu du Front de gauche», déplore Stéphanie Raveneau, 34 ans, militante communiste à Lao