15 heures. Dans un discours d'un peu moins d'une heure, le secrétaire national du parti communiste, Pierre Laurent, s'attaque à la politique de l'exécutif et appelle toutes les forces de gauche à la construction d'une alternative.
«Qu'est ce que c'est que cette prétendue gauche qui met en cause les seuils sociaux», lance-t-il devant une assemblée nombreuse et attentive rassemblant notamment Jean-Luc Mélenchon, la chef des écolos Emmanuelle Cosse et plusieurs porte-voix des députés socialistes frondeurs dont Christian Paul.
«Le spectacle qu'on observe depuis trois semaines n'est pas de la politique. Un autre gouvernement, une autre majorité et une autre politique sont possibles», ajoute-t-il, avant d'appeler les «parlementaires de gauche qui ne se reconnaissent pas dans la politique du gouvernement à ne pas voter la confiance», mardi, au premier ministre Manuel Valls.
Après une rentrée politique déboussolante pour une grande partie de la gauche, le secrétaire national du Parti communiste français veut aussi redonner de l'espoir. «Je sais que certains frondeurs opteront pour une abstention. Mais il faut travailler dès maintenant à la construction patiente d'une politique alternative. Si nous ne voulons ni la droite, ni l'extrême droite, ni une gauche en lambeaux, nous avons la responsabilité d'ouvrir une autre voie sans attendre. Nous ne sommes pas condamnés à errer jusqu'aux décombres».
Pierre Laurent